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Toxicité du cadmium : comprendre les risques
27
Sep 2024
Cadmium toxicité : Cela représente un sérieux problème de santé publique en raison de sa présence omniprésente dans notre environnement. En s’accumulant dans notre organisme, le cadmium peut en effet causer de graves dommages à nos reins, à nos os et à nos poumons. Cet article explore les différentes voies d’exposition au cadmium, la toxicité du cadmium et les moyens de limiter les risques
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Cadmium toxicité : d’où vient la contamination ?
Le cadmium est présent dans notre environnement sous diverses formes. Il provient de sources, tant naturelles qu’anthropiques.
Les sources naturelles
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Gisements minéraux
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Activité volcanique
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Feux de forêt
Sources anthropiques
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Industrie minière et métallurgique
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Industrie des batteries
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Industrie des pigments
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Galvanoplastie
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Agriculture
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Incinération des déchets
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Combustion de combustibles fossiles
Exposition humaine
L’alimentation constitue la principale source d’exposition au cadmium pour la population générale. Les aliments les plus concernés et responsable du cadmium toxicité sont :
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les céréales et les légumes cultivés sur des sols contaminés,
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les fruits de mer (en particulier les mollusques et les crustacés),
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les abats (notamment le foie et les reins des animaux).
La fumée de cigarette représente aussi une source importante d’exposition au cadmium pour les fumeurs et les personnes qui les entourent. En effet, le tabac accumule naturellement le cadmium du sol, qui est ensuite inhalé lors de la combustion.
Autre source de contamination : l’eau potable. Bien que généralement faible, la concentration en cadmium dans l’eau potable peut être significative dans certaines régions (notamment à proximité des sites industriels).
L’exposition professionnelle se présente aussi comme un vecteur de contamination. En effet, certains travailleurs sont particulièrement exposés au cadmium. Ils exercent généralement dans les secteurs :
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de la métallurgie,
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de la fabrication de batteries,
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du recyclage de déchets électroniques.
Enfin, et non des moindres, dans les zones urbaines et industrialisées, l’air peut contenir des particules de cadmium.
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Cadmium toxicité : les méthodes de dépistage
Il existe différentes méthodes de dépistage du cadmium. Voici toutefois les techniques les plus utilisées :
- Analyse de sang : La concentration de cadmium dans le sang reflète l’exposition récente (derniers jours). Un niveau supérieur à 5 μg/L peut indiquer une exposition excessive. Si vous suspectez une intoxication un peu plus ancienne, cette analyse ne sera pas à privilégier.
- Analyse des cheveux : L’analyse des cheveux peut parfois être utilisée comme indicateur d’exposition au cadmium et aux autres métaux lourds. Cette analyse est le reflet de votre état toxicologique des 3 à 6 derniers mois. Si l’intoxication est ancienne, il sera nécessaire de procéder à une détox métaux lourds (chélation naturelle) 3 mois avant de pratiquer une telle analyse.
- Analyse d’urine : Le cadmium urinaire est un bon indicateur de l’exposition à long terme (chronique) et de la charge corporelle. Une concentration supérieure à 2 μg/g de créatinine peut suggérer une exposition chronique.
- Test de provocation : Dans certains cas, un test de provocation avec un agent chélateur peut être utilisé pour évaluer la charge corporelle en cadmium.
Pour en savoir plus, consultez notre article : Métaux lourds, quel test pour quel résultats.
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La toxicité du cadmium : un danger pour la santé
Le cadmium est un métal toxique qui peut causer de nombreux problèmes de santé lorsqu’on y est exposé longtemps. Voyons ensemble les différentes façons dont il peut affecter notre corps :
Les maladies rénales
Les reins sont les organes les plus sensibles à la toxicité du cadmium. Le cadmium peut en effet entraîner différentes maladies rénales. En voici quelques-unes :
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La néphropathie tubulaire : Le cadmium s’accumule dans les cellules tubulaires proximales, entraînant ainsi une dysfonction tubulaire. Cela se manifeste par une augmentation de l’excrétion urinaire de protéines de faible poids moléculaire, telles que la β2-microglobuline et la protéine de liaison au rétinol (RBP).
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