Toxicité du cadmium : comprendre les risques

Cadmium toxicité : Cela représente un sérieux problème de santé publique en raison de sa présence omniprésente dans notre environnement. En s’accumulant dans notre organisme, le cadmium peut en effet causer de graves dommages à nos reins, à nos os et à nos poumons. Cet article explore les différentes voies d’exposition au cadmium, la toxicité du cadmium et les moyens de limiter les risques

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Cadmium toxicité : d’où vient la contamination ?

Le cadmium est présent dans notre environnement sous diverses formes. Il provient de sources, tant naturelles qu’anthropiques.

Les sources naturelles

  • Gisements minéraux

  • Activité volcanique

  • Feux de forêt

Sources anthropiques

  • Industrie minière et métallurgique

  • Industrie des batteries

  • Industrie des pigments

  • Galvanoplastie

  • Agriculture

  • Incinération des déchets

  • Combustion de combustibles fossiles

Exposition humaine

L’alimentation constitue la principale source d’exposition au cadmium pour la population générale. Les aliments les plus concernés et responsable du cadmium toxicité sont :

  • les céréales et les légumes cultivés sur des sols contaminés,

  • les fruits de mer (en particulier les mollusques et les crustacés),

  • les abats (notamment le foie et les reins des animaux).

La fumée de cigarette représente aussi une source importante d’exposition au cadmium pour les fumeurs et les personnes qui les entourent. En effet, le tabac accumule naturellement le cadmium du sol, qui est ensuite inhalé lors de la combustion.

Autre source de contamination : l’eau potable. Bien que généralement faible, la concentration en cadmium dans l’eau potable peut être significative dans certaines régions (notamment à proximité des sites industriels).

L’exposition professionnelle se présente aussi comme un vecteur de contamination. En effet, certains travailleurs sont particulièrement exposés au cadmium. Ils exercent généralement dans les secteurs :

  • de la métallurgie,

  • de la fabrication de batteries,

  • du recyclage de déchets électroniques.

Enfin, et non des moindres, dans les zones urbaines et industrialisées, l’air peut contenir des particules de cadmium.

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Cadmium toxicité : les méthodes de dépistage

Il existe différentes méthodes de dépistage du cadmium. Voici toutefois les techniques les plus utilisées :

  1. Analyse de sang : La concentration de cadmium dans le sang reflète l’exposition récente (derniers jours). Un niveau supérieur à 5 μg/L peut indiquer une exposition excessive. Si vous suspectez une intoxication un peu plus ancienne, cette analyse ne sera pas à privilégier.
  2. Analyse des cheveux : L’analyse des cheveux peut parfois être utilisée comme indicateur d’exposition au cadmium et aux autres métaux lourds. Cette analyse est le reflet de votre état toxicologique des 3 à 6 derniers mois. Si l’intoxication est ancienne, il sera nécessaire de procéder à une détox métaux lourds (chélation naturelle) 3 mois avant de pratiquer une telle analyse. 
  3. Analyse d’urine : Le cadmium urinaire est un bon indicateur de l’exposition à long terme (chronique) et de la charge corporelle. Une concentration supérieure à 2 μg/g de créatinine peut suggérer une exposition chronique.
  4. Test de provocation : Dans certains cas, un test de provocation avec un agent chélateur peut être utilisé pour évaluer la charge corporelle en cadmium.

Pour en savoir plus, consultez notre article : Métaux lourds, quel test pour quel résultats.

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La toxicité du cadmium : un danger pour la santé

Le cadmium est un métal toxique qui peut causer de nombreux problèmes de santé lorsqu’on y est exposé longtemps. Voyons ensemble les différentes façons dont il peut affecter notre corps :

Les maladies rénales

Les reins sont les organes les plus sensibles à la toxicité du cadmium. Le cadmium peut en effet entraîner différentes maladies rénales. En voici quelques-unes :

  • La néphropathie tubulaire : Le cadmium s’accumule dans les cellules tubulaires proximales, entraînant ainsi une dysfonction tubulaire. Cela se manifeste par une augmentation de l’excrétion urinaire de protéines de faible poids moléculaire, telles que la β2-microglobuline et la protéine de liaison au rétinol (RBP).

  • La glomérulopathie : À des stades plus avancés, le cadmium peut également affecter les glomérules. Cela entraîne : une protéinurie de haut poids moléculaire, une diminution du taux de filtration glomérulaire.

  • La lithiase rénale : L’exposition au cadmium est associée à un risque accru de formation de calculs rénaux. Cela s’explique généralement par les perturbations du métabolisme du calcium et du phosphore.

  • L’insuffisance rénale chronique : L’exposition prolongée peut conduire à une détérioration progressive de la fonction rénale. Cela peut évoluer vers une insuffisance rénale chronique.

Les maladies osseuses

Le cadmium interfère avec le métabolisme du calcium. Il peut donc causer plusieurs troubles osseux, à commencer par l’ostéoporose. L’exposition chronique au cadmium est en effet associée à une diminution de la densité minérale osseuse. Ce qui augmente le risque de fracture.

Dans les cas sévères (comme dans la maladie Itai-Itai observée au Japon dans les années 1940), le cadmium peut provoquer un ramollissement des os dû à une minéralisation insuffisante : l’ostéomalacie. Cette maladie se caractérise par :

  • des douleurs osseuses intenses,
  • des déformations squelettiques,
  • des fractures multiples.

La combinaison de l’ostéoporose et de l’ostéomalacie augmente considérablement le risque de fractures, même avec des traumatismes mineurs.

Les maladies pulmonaires

L’inhalation chronique de cadmium, notamment chez les travailleurs exposés professionnellement et les fumeurs, peut entraîner diverses pathologies respiratoires.

L’exposition prolongée peut par exemple causer une inflammation chronique des voies respiratoires, entraînant une obstruction progressive. Le cadmium peut aussi endommager les alvéoles pulmonaires. Ce qui peut conduire à une perte d’élasticité pulmonaire et à un emphysème.

Des cas de syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) ont été même rapportés chez des travailleurs exposés à des fumées contenant du cadmium.

Les troubles cardiovasculaires

Certes, les liens s’avèrent moins directs que pour les reins ou les os. Néanmoins, certains chercheurs associent l’exposition au cadmium à divers problèmes cardiovasculaires. Des études montrent par exemple une association entre l’exposition au cadmium et une augmentation de la pression artérielle.

Le cadmium toxicité pourrait également contribuer au développement de plaques d’athérome, augmentant ainsi le risque de maladies cardiovasculaires.

Les troubles du système reproducteur

Le cadmium peut également interférer avec le système reproducteur de plusieurs manières :

  • Chez les femmes, Il peut : perturber la production d’hormones ovariennes, augmenter le risque d’avortement spontané, réduire le poids de naissance des nouveau-nés. Des études révèlent une association entre l’exposition maternelle au cadmium et un faible poids à la naissance.
  • Chez les hommes : Des études suggèrent un effet négatif sur la production de spermatozoïdes et la fonction testiculaire. Le cadmium peut en effet interférer avec la stéroïdogenèse ovarienne et testiculaire.

Les effets cancérogènes

Des études épidémiologiques montrent une association entre l’exposition au cadmium et un risque accru de cancer du rein.

Le cadmium est d’ailleurs classé comme un cancérogène pulmonaire par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). L’exposition professionnelle au cadmium serait donc associée à un risque accru de cancer du poumon.

Certes, les données épidémiologiques chez l’homme sont moins concluantes. Toutefois, des études sur des modèles animaux suggèrent un lien potentiel avec le cancer de la prostate.

Les autres effets sur la santé

  • Troubles hépatiques : Le cadmium peut s’accumuler dans le foie et perturber sa fonction.
  • Anémie : L’exposition chronique au cadmium peut interférer avec le métabolisme du fer et contribuer au développement d’une anémie.
  • Troubles du système immunitaire : Certaines études suggèrent que le cadmium peut avoir des effets immunosuppresseurs.

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Cadmium toxicité : Quelle prévention et quels traitements

La désintoxication du cadmium est un processus complexe, principalement en raison de sa longue demi-vie biologique et de sa tendance à s’accumuler dans les tissus. Cependant, plusieurs approches peuvent être utilisées pour :

  • réduire la charge corporelle en cadmium,
  • atténuer la toxicité du cadmium.

Élimination de l’exposition

La première étape consiste à identifier et à éliminer les sources d’exposition au cadmium :

  • Arrêt du tabagisme pour les fumeurs
  • Changement de lieu de travail ou amélioration des mesures de protection pour les personnes exposées professionnellement
  • Modification du régime alimentaire pour réduire la consommation d’aliments riches en cadmium

Thérapie par chélation chimique

La chélation chimique est une approche médicale utilisée dans les cas d’intoxication sévère au cadmium. Elle implique l’administration de composés qui se lient au cadmium et facilitent son excrétion :

  • L’EDTA (acide éthylènediaminetétraacétique) est souvent utilisé, bien qu’il soit plus efficace pour d’autres métaux lourds
  • Le DMSA (acide dimercaptosuccinique) peut également être utilisé

Précision importante :

La thérapie par chélation doit être effectuée sous stricte supervision médicale. En effet, elle peut avoir des effets secondaires importants et éliminer des minéraux essentiels.

Chélation naturelle : une alternative douce

Si la chélation médicale est une option pour les cas d’intoxication sévère, il existe également des approches plus naturelles pour aider l’organisme à se débarrasser du cadmium. Ces méthodes reposent sur l’utilisation de substances qui ont la capacité de se lier aux métaux lourds et de favoriser leur élimination.

Certaines plantes, reconnues pour leurs propriétés dépolluantes, peuvent en effet jouer un rôle important dans la chélation naturelle. Parmi les plus utilisées, on retrouve :

 

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