L’aluminium est un métal naturellement présent dans la croûte terrestre. Outre sa présence naturelle dans l’environnement, l’humain utilise l’aluminium de manière effrénée dans l’industrie. On le retrouve dans les emballages alimentaires ainsi que sur les ustensiles de cuisine, la fumée de tabac, les cosmétiques, les médicaments, certains aliments… Des travaux de recherche mettent en lumière l’implication de l’aluminium dans le développement de certaines pathologie (aluminium cancérigène). Une intoxication à l’aluminium peut également conduire à l’apparition de symptômes variés et handicapants. Le plus surprenant, est que l’on retrouve de l’aluminium dans des vaccins, du fait de ses propriétés physico-chimique. Voyons ensemble, pourquoi l’aluminium est présent dans certains vaccins, et quel est l’impact sur la santé.
L’aluminium (ou les sels d’aluminium), est utilisé dans les vaccins depuis les années 1920 comme adjuvant. Les adjuvants sont des substances ajoutées aux vaccins pour renforcer la réponse immunitaire de l’organisme. Ils permettent de stimuler le système immunitaire et d’améliorer l’efficacité du vaccin.
C’est dans les années 1920 que l’immunologiste Alexander Glenny a découvert (par hasard !) que l’ajout de sels d’aluminium à un vaccin contre la diphtérie améliorait considérablement son efficacité. Cette découverte a marqué le début d’une nouvelle ère dans le développement des vaccins. L’aluminium a donc commencé à être utilisé en 1926 dans le vaccin du Tétanos et plus tard dans les vaccins contre l’hépatite A et B, grippe… à cette époque, il existait toujours des vaccins avec et sans aluminium étant donné l’impact de ce dernier sur la santé. C’est à partir des années 80 que l’institut Pasteur (fusionné avec l’institut Mérieux) décide de ne produire que des vaccins contenant de l’Aluminium.
Les adjuvants à base d’aluminium les plus utilisés dans les vaccins sont :
Ces composés se démarquent par leur capacité à former des particules microscopiques qui retiennent les antigènes du vaccin à la surface ou au point d’injection.
L’aluminium est utilisé dans les vaccins pour plusieurs raisons :
L’aluminium agit comme un adjuvant dans le vaccin. Ce qui signifie qu’il aide à stimuler le système immunitaire. Sa présence dans un vaccin permet donc d’en augmenter son efficacité.
L’aluminium renforce la réponse immunitaire aux antigènes :
Cette amélioration de l’immunogénicité permet d’obtenir une protection plus forte et plus durable contre les maladies ciblées.
En stimulant la réponse immunitaire, l’aluminium permet de réduire la fréquence d’administration ou la quantité d’antigènes nécessaires pour une protection optimale Cela présente plusieurs avantages, dont :
L’aluminium est particulièrement utile dans les vaccins contenant des virus inactivés. Tel est le cas :
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Cette question fait l’objet de nombreuses études et débats. Certes, l’aluminium fait partie des métaux lourds. Néanmoins, la quantité utilisée dans les vaccins est très faible. Elle ne dépasse pas les limites de sécurité établies par les autorités sanitaires. De plus, la majorité de l’aluminium est éliminé naturellement par l’organisme dans les jours suivant la vaccination.
Concrètement, la quantité d’aluminium présente dans les vaccins est comprise entre 0,125 mg et 0,85 mg par dose. Cette quantité est bien inférieure à l’exposition quotidienne à l’aluminium par l’alimentation et l’environnement. Par exemple, un nourrisson allaité ingère environ 7 mg d’aluminium au cours des six premiers mois de sa vie. Un nourrisson nourri au lait maternisé, lui, peut en ingérer jusqu’à 38 mg sur la même période.
Chez la plupart des individus, l’aluminium est d’ailleurs rapidement éliminé de l’organisme. Les études ont démontré que l’aluminium injecté par les vaccins est éliminé quelques jours ou quelques semaines après la vaccination.
Cependant, certaines études ont suggéré un lien entre l’aluminium dans les vaccins et des effets indésirables comme les réactions locales (rougeur, gonflement ou douleur). Des réactions qui sont souvent considérées comme bénignes et de courte durée.
Une étude du professeur Romain Gherardi, chef du service de pathologies neuromusculaires à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, a aussi mis en lumière les risques de neurotoxicité liés aux sels d’aluminium contenus dans la majorité des vaccins qui sont obligatoires pour les jeunes enfants.
Bon nombre de députés essayent de trouver une solution et propose des moratoires, des interdictions ou des vaccins sans aluminium. Pour le moment aucune décision n’a été prise.
La myofasciite à macrophages (MFM) est une maladie rare qui peut s’avérer très invalidante. Elle a été découverte dans les années 90. Elle se caractérise par des lésions chargées en Aluminium ou niveau de la zone de vaccination. Elle est associée à l’accumulation de particules d’aluminium dans les tissus musculaires, suite à l’injection de vaccins contenant des adjuvants à base d’hydroxyde d’aluminium. Elle doit son nom à la présence de macrophages (cellules du système immunitaire) au niveau des lésions.
Les symptômes de la MFM peuvent être variés :
Le diagnostic de la MFM est souvent difficile, car la maladie n’est pas encore bien connue par le corps médical. Les patients peuvent se voir orientés vers des psychologues ou des psychiatres en raison de leurs symptômes. Ce qui retarde souvent le diagnostic et la prise en charge adéquate.
Pour l’heure, l’hôpital Henri Mondor à Paris est le seul centre médical spécialisé dans la MFM. Les médecins de ce centre peuvent effectuer une biopsie du muscle deltoïde (le muscle où sont généralement injectés les vaccins) et rechercher la présence de particules d’aluminium. Le but est de détecter d’éventuels signes d’intoxication à l’aluminium.
Une fois injecté dans l’organisme, l’aluminium contenu dans les vaccins suit différents chemins. Une grande partie des sels d’aluminium reste sur la zone d’injection pendant quelques heures ou quelques jours. Le système immunitaire local entre donc en action pour les éliminer.
Après injection ou ingestion d’aluminium, 95% est éliminé dans les fécès. 5% arrive à passer la barrière intestinale. Su ces 5% , 83% en moyenne est éliminé dans les urines. Pour la partie résiduelle, elle sera stockée dans les os, les poumons, le foie et le cerveau.
Une autre partie de cet adjuvant passe dans la circulation sanguine. Normalement, cette quantité est rapidement éliminée par les reins et le foie.
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L’élimination de l’aluminium présent dans certains vaccins peut varier d’une personne à une autre. En général, l’organisme est capable d’éliminer efficacement l’aluminium. Mais chez certains individus, ce processus peut être perturbé entrainant ainsi une accumulation d’aluminium dans les tissus. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette difficulté d’élimination.
Certaines personnes possèdent des variations génétiques qui affectent leur capacité à métaboliser et à éliminer l’aluminium. Avec l’augmentation du nombre de vaccins administrés, il est possible que ces personnes soient exposées à un risque d’accumulation d’aluminium.
Un système immunitaire défaillant peut limiter la capacité de l’organisme à :
Certains organes, comme le foie, jouent un rôle crucial dans la détoxification de l’organisme. Des problèmes de santé affectant ces organes peuvent entraver l’élimination efficace de l’aluminium.
Pour se protéger des diverses maladies, les vaccins sont importants aussi bien pour les enfants que les adultes. Et l’aluminium est utilisé dans les vaccins en tant qu’adjuvant pour renforcer la réponse immunitaire et améliorer l’efficacité du vaccin. Toutefois, l’accumulation de l’aluminium dans l’organisme peut faire des dégâts.
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