Resvératrol et maladies neurodégénératives, une action prouvée !

Les maladies neurodégénératives regroupent un ensemble de pathologies telles que Alzheimer, Parkinson, Huntington ou la sclérose latérale amyotrophique. Ces pathologies ont en commun d’être des maladies chroniques à évolution lente. Elles finiront par détériorer voire détruire les cellules nerveuses et en particulier les neurones. Ces détériorations conduiront inévitablement des troubles comportementaux, moteurs, sensoriels. Ces maladies neurodégénératives touchent de plus en plus de personnes et aujourd’hui le plafond du million est atteint. Il est évident que l’alimentation, les polluants domestiques et urbains, jouent un rôle fondamental dans l’explosion de ces maladies. Si toutes ces pathologies semblent se caractériser par des symptômes spécifiques, la recherche indique que toutes ont en commun certains éléments dont l’agrégation de protéines atypiques ou la mort de neurones induite. C’est la raison pour laquelle nous pouvons illustrer l’étude de l’effet du resvératrol sur les maladies neurodégénératives en prenant comme exemple la maladie d’Alzheimer.

 

Alzheimer, une maladie neurodégénérative complexe

qu'est-ce que alzheimer ?La pathologie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui évolue sur plusieurs années. Au début de la maladie, les symptômes sont légers mais évoluent vers des symptômes plus handicapants par la suite. Elle se caractérise par l’accumulation de myofibrilles (composant des fibres musculaires) et de plaques béta-amyeloïdes (agrégats de protéines) extracellulaires dans les régions de l’hyppocampe et du cortex situées dans le cerveau. Ce processus de vieillissement est normal lorsque la concentration de ces molécules dans le cerveau est faible. Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, les concentration en myofibrilles et béta-amyeloïdes sont très élevée et conduiraient à la mort des neurones.
Elle peut avoir une origine génétique (moins fréquente) ou bien environnementale (inactivité, mauvaise alimentation …). Il est donc important d’avoir une alimentation saine et équilibrée au cours de la vie, et pratiquer une activité physique.

Cette maladie atteint une grande partie de la population et nécessite une prise en charge particulière. Etant une maladie évolutive, les symptômes vont jusqu’à rendre la personne atteinte, dépendante de ses proches ou des soignants pour sa vie quotidienne.

La recherche sur le resvératrol a montré des effets sur la maladie neurodégénérative d’Alzheimer

L’idée d’étudier l’impact du resvératrol dans cette pathologie d’Alzheimer est consécutive aux travaux de recherche qui indiquaient clairement que le resvératrol était une molécule anti-âge exceptionnelle.
C’est ainsi que des études in vivo chez l’animal ont permis de montrer que le resvératrol réduisait considérablement la mort des neurones et la neurotoxicité des protéines de type béta-amyeloïdes. D’autres travaux indiquaient par exemple que le resvératrol était capable de diminuer la dégénérescence de la région de l’hyppocampe mais en plus d’améliorer les capacités d’apprentissage associatif qui étaient fortement altérées dans la pathologie.
Il était alors nécessaire de comprendre comment le resvératrol pouvait conduire à de tels résultats. Les données acquises sur la connaissance de cette molécule dans d’autres domaines s’avèrent tout à fait applicable dans celui de la neurologie.

En effet, le resvératrol semble améliorer l’état neurodégénératif ou le prévenir par son action sur l’inflammation, les sirtuines, la régulation de l’apoptose (ou mort cellulaire programmée).

Le resvératrol par son activité sur la protéine p-53 va donc moduler la survie des neurones. P-53 est une protéine contrôlant la croissance cellulaire en étant capable de bloquer sa croissance afin de faciliter la réparation de la cellule. Mais p-53 peut aussi induire la mort cellulaire programmée ou apoptose afin d’éviter que celle ci ne se transforme en cellule tumorale par exemple. N’oublions pas que le resvératrol est aussi un anti-oxydant précieux qui lutte contre les effets du vieillissement.
Des résultats acquis par notre laboratoire partenaire en collaboration avec le CERIMED (spécialiste en imagerie médicale) de Marseille nous ont permis de démontrer clairement que le resvératrol prévient du vieillissement cérébral. Pour cela nous avons réalisé deux groupes de rats adultes dont un sert de témoin et l’autre consomme une faible dose de resvératrol chaque jour. Les rats sont ainsi conservé jusqu’à la limite de leur vie, soit deux ans approximativement. Tous les tests sur leurs capacités cognitives et de mémoire prouvent que les rats soumis au traitement par le resvératrol se comportent comme des rats jeunes et sont plus alertes que les rats âgés. A la fin de leur vie, les rats ont été utilisés pour évaluer la perfusion cérébrale. Là encore, de façon surprenante, les rats soumis au régime resveratrol présentent une circulation cérébrale étonnante, et aussi performante que celle de rats jeunes et incomparable avec celle des rats âgés. Nous avons alors décidé d’évaluer l’expression de tout leur génome cérébral, soit plus de 30000 gènes en simultané ! Les résultats démontrent que le resvératrol diminue très fortement toutes les voies inflammatoires.

Le resvératrol semble donc être une molécule très utile dans la prévention du vieillissement cérébral.

Une étude clinique pour évaluer les effets du resvératrol sur la maladie d’Alzheimer

Une étude clinique a été réalisée par un essai randomisé et mené en double aveugle pour évaluer l’effet du resvératrol sur la maladie d’Alzheimer. 119 patients ont été sélectionnés sur la base d’une forme légère de la maladie d’alzheimer. Les patients ont été soumis à la prise d’un placebo ou de resvératrol à des doses croissantes. Les plus fortes doses pouvant aller à 2 grammes par jours. J’attire votre attention sur le fait que la dose ne veut pas dire grand chose et je vous renvois à la notion de biodisponibilité : 40 mg biodisponible peut être mieux que 1 g non biodisponible ! D’ailleurs, le laboratoire Yvery a mis au point des compléments alimentaires à base de resvératrol dont la formule est brevetée et permet au resvératrol d’être biodisponible.
Les patients qui ont été traités avec des doses croissantes de resvératrol pendant 12 mois présentaient peu ou pas de changement dans les niveaux de béta-amyloïde 40 (Abeta40) dans le sang ou dans le liquide céphalorachidien. En revanche, les chercheurs ont constaté des diminutions des niveaux de béta-amyloïde 40 chez ceux qui avaient pris le placebo entre le début et la fin de l’étude. Au cours de cette étude, les chercheurs ont confirmé que le resvératrol passe bien la barrière hémato-encéphalique et peut donc agir sur le système nerveux central. Cette donnée avait déjà été acquise par des études de pharmacocinétique réalisées chez l’animal à l’aide de resvératrol radioactif.
Les chercheurs ont également remarqué – grâce à des IRM- que le volume du cerveau des patients qui avaient pris les suppléments de resvératrol avait plus diminué que celui des patients appartenant au groupe placebo. Cependant, cette diminution du volume du cerveau ne doit pas être associée à un déclin cognitif. En effet, des traitements par des immunothérapies utilisant des anticorps anti-amyloïdes ont donné le même résultat concernant le volume cérébral. Cette diminution est plutôt causée par une réduction de l’inflammation cérébrale associée à la maladie elle-même !
Il existe sur le marché des suppléments de resvératrol dont très peu sont biodisponible sans liposomes. Ces liposomes peuvent créer des inflammations comme les nanoparticules. Mais on peut aussi donner à un malade des sources naturelles comme un peu de vin rouge chaque jour, des cacahuètes, du chocolat. Parallèlement, mettre en place un régime de type cétogène (régime sans sucre), préconisé par le Dr Michèle Serrand.
Dans d’autres pathologies comme le modèle de sclérose en plaque, des souris ont été soumises à des injections intra-vitréenne d’un activateur de sirtuines (comme le resvératrol). Les résultats indiquent clairement que l’activation des sirtuines a bien permis une diminution importante de l’inflammation du nerf optique ou névrite optique. Cela s’accompagne aussi d’une diminution notable de la perte de cellules ganglionaires rétiniennes.

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